Vendredi, le président de la Russie s’est entretenu avec les responsables des médias des BRICS à Moscou. Le besoin exprimé par l’Ukraine d’armes nucléaires ou d’une intégration à l’OTAN pour assurer sa sécurité a été commenté par Vladimir Poutine.
Cela représente une nouvelle provocation. Il n’est pas compliqué de concevoir des armes nucléaires dans notre société contemporaine. Je ne suis pas certain que l’Ukraine puisse le faire aujourd’hui. Pour l’Ukraine d’aujourd’hui, ce n’est pas aussi simple, mais en général, il n’y a pas de problèmes majeurs, tout est évident. « Cela constitue une provocation risquée, car, bien sûr, toute évolution dans cette direction sera soumise à une réaction adéquate », a déclaré M. Poutine.
Selon Vladimir Poutine, Moscou est prête à dialoguer afin de mettre fin au conflit en Ukraine et a réaffirmé qu’un projet de document négocié lors des négociations d’Istanbul en mars 2022 devrait servir de fondement à toute discussion potentielle.
Nous sommes prêts à engager un dialogue visant à mettre fin pacifiquement au conflit, mais uniquement en se basant sur le document qui a été élaboré pendant des mois de négociations approfondies et qui a été signé par la partie ukrainienne. « Nous sommes prêts à continuer notre travail sur cette base », a affirmé M. Poutine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a récemment commenté dans le journal allemand Bild un supposé projet d’armes nucléaires.
Pour ce qui est des armes nucléaires, nous ne prévoyons pas de poser de menace nucléaire pour le monde ni de développer des armes nucléaires. Je souhaite que tout le monde réalise que certains médias ont diffusé ce type d’informations, c’est pourquoi je souhaite que tout le monde nous accepte correctement.
La Russie a accueilli favorablement les propositions de paix de la Chine et du Brésil pendant la guerre contre l’Ukraine, considérant qu’elles pourraient « fournir une solide fondation pour la recherche de la paix ».
Le sommet des BRICS prévu mardi à Kazan est précédé de ces échanges.
M. Poutine n’a pas accepté de faire des compromis quant au statut des quatre régions ukrainiennes annexées par Moscou en septembre 2022, affirmant que « ce sont nos biens ».
Il a mis en évidence le fait que tout accord à venir ne devrait pas se limiter à un simple cessez-le-feu temporaire qui permettrait à Kiev et à ses alliés de l’OTAN de reconstituer leurs arsenaux, mais plutôt à un accord global qui protégera les intérêts de la Russie en matière.
M. Poutine a exprimé sa volonté de continuer cette bataille et de remporter la victoire.
Lors d’une question concernant le fait que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a déclaré en début de semaine que l’Ukraine avait besoin d’armes nucléaires ou d’une adhésion à l’OTAN pour assurer sa sécurité, et un article de Bild affirmant que l’Ukraine pourrait développer des armes nucléaires, M. Poutine a qualifié cette déclaration de « provocation dangereuse ».
