MOLDAVIE: La population moldave refuse l’adhésion du pays à l’Union européenne lors du référendum.

Date:

À Chisinau, le 21 octobre 2024, la présidente sortante Maia Sandu a tenu une conférence de presse sur les résultats préliminaires d’une élection présidentielle et d’un référendum sur l’adhésion à l’Union européenne. Vladislav Culiomza 

Après l’invasion de l’Ukraine voisine et la candidature de son pays à Bruxelles, Maia Sandu avait organisé ce référendum afin de confirmer sa stratégie.
Environ 90 % des bulletins ont été dépouillés, ce qui suggère que 53 % des Moldaves ont voté « Non » dimanche lors d’un référendum sur le principe de l’adhésion à l’Union européenne (UE).
La cheffe d’État Maia Sandu a exprimé sa première réaction officielle en dénonçant « une attaque sans précédent contre la démocratie » et en promettant de « ne pas céder ». Elle a déclaré à la presse que des groupes criminels, en collaboration avec des forces étrangères qui sont en opposition à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays en utilisant des dizaines de millions d’euros, des mensonges et de la propagande, afin de « plonger notre pays dans l’incertitude et l’instabilité ».
En même temps, la candidate âgée de 52 ans a remporté le premier tour de la présidentielle avec 38 % des suffrages. Le 3 novembre, elle sera confrontée à Alexandr Stoianoglo, un ancien procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses, qui obtient une meilleure performance que prévu avec près de 29 % des voix.
Après l’invasion de l’Ukraine voisine et la candidature de son pays à Bruxelles, Maia Sandu avait organisé ce référendum afin de confirmer sa stratégie. Et établir la destination de cette ancienne République soviétique de 2,6 millions d’habitants. Cependant, son pari semble avoir été vain.

Selon le politologue français Florent Parmentier, spécialiste de la région, même si le « oui » a finalement été élu, ce résultat, sans remettre en question les négociations avec les Vingt-Sept, « affaiblit en quelque sorte l’image pro-européenne de la population et le leadership de Maia Sandu », explique l’AFP.

En quatre ans, cette ancienne économiste de la Banque mondiale, qui était connue pour sa réputation d’incorruptibilité, est devenue la première femme à occuper les plus hautes fonctions en 2020.
Selon l’expert, la Moldavie était une source d’espoir pour Bruxelles dans un contexte géopolitique complexe, avec l’Ukraine en guerre et la Géorgie accusée de dérive autoritaire prorusse. Cependant, après cette défaite, une victoire de Mme Sandu au second tour n’est pas certaine.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Partager:

Souscription

Popular

Contenu similaire
PLUS