La fête semble avoir pris fin, même si Kamala Harris est arrivée en fanfare dans l’arène présidentielle à la fin du mois de juillet. La dernière ligne droite de la campagne est atteinte par la peur panique des Démocrates. Bien que le sentiment soit traditionnel dans leur camp, il est alimenté pour le moment par une sensation de paralysie. Après avoir réussi à publier sur la Toile et à faire revivre l’espoir au cours de l’été, leur championne semble faire preuve de surplace.
Les responsables du camp HarrisWalz ont déclaré dans un communiqué que leur collecte de fonds « a connu une diminution spectaculaire depuis la fin du mois de septembre » (même s’ils sont assis sur un trésor de guerre) et qu’ils sont encore en attente de leurs derniers résultats.
La situation est encore plus grave : des conflits entre les équipes du président sortant et celles de son héritière potentielle nuisent à la campagne des démocrates, tandis que certains partisans du patriarche ressentent des difficultés à accepter son départ de force. Les difficultés de coordination n’échappent pas à l’attention : c’est pourquoi Kamala Harris a critiqué le radical gouverneur républicain de Floride pour ne pas lui avoir répondu sur les dommages causés par les ouragans de ces dernières semaines, alors que Biden l’a remercié de sa « gentillesse » et de sa « collaboration ». En conclusion, les partisans de la Californienne ne sont pas aussi enthousiastes à son égard qu’ils l’étaient avec Joe Biden.
Selon une étude de Siena Polls publiée le 12 octobre, les Afro-Américains, qui sont clairement fatigués de l’élection, l’ont soutenu avec plus de 12 points de moins que lors du précédent scrutin. En particulier, les hommes noirs sont plus sensibles aux idéaux de Donald Trump, au point que Barack Obama les a encouragés lors d’une intervention devant une classe d’étudiants à Chicago la semaine dernière.
