Une trentaine de chefs d’État du monde entier se sont rassemblés à Kazan en Russie pour participer au sommet des BRICS.
Pour cette première réunion depuis l’expansion des Brics qui ont accueilli de nouveaux membres cette année, plusieurs dirigeants de pays membres ou alliés se sont rendu.
Selon Abdel Fattah el-Sissi, le président égyptien, la question du développement revêt une importance capitale : Les évolutions internationales ont démontré que les faiblesses du système international actuel ne se restreignent pas aux problématiques politiques et sécuritaires, mais s’étendent aux problématiques économiques et au développement. Les pays émergents font face à la croissance du problème de la dette et au manque de financement nécessaire pour atteindre les objectifs de développement durable, en plus du coût élevé du financement.
Selon lui, l’Égypte accorde une grande importance à l’adoption de mesures concrètes pour garantir que la communauté internationale soit consciente de son rôle dans la création d’un financement souple pour le développement des pays émergents. Cela implique de mettre en place des mécanismes innovants et efficaces pour le financement du développement, ainsi que des mécanismes globaux pour assurer une gestion durable de la dette des pays émergents.
Une perspective validée par le Président sud-africain, qui a adhéré à l’institution en 2011 : Il est essentiel de renforcer la collaboration entre les pays membres des BRICS en mettant en place des initiatives de développement partagées dans les secteurs de l’exportation, de la coopération industrielle et de l’échange de technologies. Un rééquilibrage des règles commerciales a été demandé afin de favoriser l’industrialisation. Il convient de réformer l’OMC.
Parmi les nouveaux membres, qui ont rejoint l’institution en janvier 2024, l’Éthiopie met l’accent sur l’unité afin de renforcer son influence à l’échelle mondiale : En collaboration, nous avons la capacité de soutenir des réformes qui répondent aux préoccupations des pays en développement et de garantir l’écoute de leur voix à l’échelle internationale. L’Éthiopie insiste notamment sur la nécessité de prendre en compte la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous sommes persuadés que les pays participant à cette réunion mettront l’accent sur la représentation de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, en adoptant la position africaine commune. Ce n’est pas seulement une question de représentation.
Ce n’est pas seulement une question de représentation. Selon Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, il est essentiel de promouvoir la justice, l’équité et d’assurer que toutes les nations puissent participer à la gouvernance mondiale sans restrictions.
Les pays africains membres de l’institution sont l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie. Actuellement, les BRICS, qui regroupent neuf pays, représentent environ la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB mondial.