Recep Tayyip Erdogan était présent au sommet de Kazan, en Russie, où il devait avoir une conversation avec Vladimir Poutine mercredi, tandis que la Turquie a annoncé son désir d’intégrer le groupe alternatif au G7.
Vladimir Poutine a raison de s’amuser. Le président russe avait prévu de rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Kazan, sur les rives de la Volga, lors du sommet annuel des BRICS, dont il est l’hôte jusqu’à jeudi. Une excellente réussite pour ce club informel qui compte maintenant neuf puissances émergentes (aux fondateurs Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud s’ajoutent l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis), déterminées à renforcer leur position en faveur du « Sud global ».
Malgré l’objectif officiel de la réunion entre les deux dirigeants, qui était la coopération énergétique entre les deux pays, le véritable défi diplomatique réside dans la réalisation de l’adhésion de la Turquie, premier pays membre de l’Alliance atlantique à rejoindre, le cas échéant, les BRICS. Un représentant du parti au pouvoir, l’AKP, avait annoncé en septembre que son pays souhaitait rejoindre ce groupe alternatif au G7.
La démarche d’Ankara n’est pas surprenante en soi, compte tenu du ton et de la manière dont elle a mené sa politique étrangère.