BRICS: Vladimir Poutine est-il désormais le chef de file du nouvel ordre mondial ?

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Les bombardements russes d’Alep suscitent des indignations, mais le chef du Kremlin sait qu’il n’y a pas de véritable obstacle à sa politique brutale.
Qui va arrêter Vladimir Poutine? Personne, semble-t-il. Le Maître du Kremlin a actuellement la possibilité de contrôler le jeu sur la scène internationale. Il utilise impunément des bombardements dans l’est de la ville d’Alep, dernier bastion des rebelles au pouvoir de Bachar el-Assad, et où les civils sont pris au piège en Syrie, par exemple. On ne peut pas voir ce qui l’empêchait. Il est présent.
Certains européens ne cachent pas, en effet, leur admiration pour l’homme fort de Moscou, « véritable leader », seul capable, selon eux, de mettre fin à l’afflux de réfugiés syriens sur le Vieux-Continent.

Les pays occidentaux avaient encore négligé sa volonté de faire revenir la Russie au centre de la scène internationale. Toutefois, quand Poutine observe peu à peu l’approche de l’Otan des frontières russes par l’adhésion d’anciens pays du bloc de l’Est, ressentant une menace et une trahison, il réagit rapidement et avec énergie. Il intervient en Géorgie, en Ukraine ou en Crimée, il défend ses intérêts en Syrie ou en Libye, il s’occupe du continent africain, notamment en Centrafrique.Les puissances occidentales l’ont absorbé et c’est tout.
La politique étrangère a été utilisée par l’autocrate, tacticien et opportuniste, comme une arme fatale, à la fois pour retrouver sa fierté et renforcer la cohésion nationale. Où se dirige-t-il?

Le marteau et le désordre
Le pays est en ruine, méprisé et isolé au début des années 2000, mais aujourd’hui, la Russie est admirée, crainte… et imaginée. Pour battre le record de Staline en termes de longévité, le « tsar » Poutine avance lentement, mais avec violence, son rêve de restauration d’un grand Empire, non-aligné et autonome. Ce documentaire de Frédéric Tonolli, un spécialiste expérimenté (Prix Albert-Londres en 1996) examine en profondeur les motivations de celui qui est désigné comme un « réaliste pragmatique » et non comme un idéologue.
Entre « diplomatie du marteau » et « stratégie du désordre », des diplomates, des opposants et des observateurs, comme l’ancien ministre Hubert Védrine, des journalistes russes indépendants mais menacés, comme Dmitri Mouratov, prix Nobel de la paix, ou le maître de conférences Kevin Limonier, étudient la capacité remarquable de Poutine à intervenir dans les failles de la géopolitique mondiale. Il est indéniable que l’ours russe dirige la danse d’une nouvelle guerre froide.

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