HAITI: La situation d’Haïti est d’une extrême urgence, selon Maria Isabel Salvador.

Les membres du Conseil de sécurité ont été confrontés à un tableau sombre de la situation sécuritaire et humanitaire en Haïti par l’envoyée de l’ONU.
Bien que la Mission multinationale d’appui à la sécurité dirigée par le Kenya ait commencé à être mise en place, les défis sont considérables. Malheureusement, la situation en Haïti s’est aggravée de façon préoccupante. Le nombre de déplacés à l’intérieur du pays dépasse les 700 000, soit une augmentation de 22 % au cours des trois derniers mois.
Selon María Isabel Salvador, représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, le processus politique est désormais confronté à des défis majeurs, ce qui a transformé l’espoir en une grande inquiétude. Selon elle, devant le Conseil de sécurité, la situation dans ce pays est extrêmement grave, avec de nombreuses crises prolongées qui ont atteint un point critique.
La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, qui compte 430 policiers, a été prolongée jusqu’au 2 octobre 2025.
L’Équateur et les États-Unis souhaitent que cette mission soit transformée en une opération de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies. Cette extension est soutenue par le Kenya, qui est actuellement le chef de la Mission.
Après la mission des Nations Unies en juillet 2004, la MMAS est la deuxième force internationale à intervenir en Haïti depuis trois mois. Il est essentiel que cette force collabore avec la Police nationale d’Haïti pour combattre les gangs armés qui ont entraîné la fuite de plus d’un demi-million de personnes.