RUSSIE: L’Occident est préoccupé par la Russie et l’Iran qui renforcent leur relation bilatérale tout en développant un nouveau axe ferroviaire pour faciliter les échanges.

Moscou s’engage à relocaliser ses exportations vers les pays asiatiques et du Golfe. Afin d’atteinQue ce soit des matériaux de construction, du bois, des engrais ou, récemment, des armes. La situation est telle que des centaines d’entreprises iraniennes sont maintenant implantées dans le port russe d’Astrakhan, au nord de la Caspienne. Cependant, il est nécessaire que ce rapprochement soit rapidement conclu par la conclusion d’un accord de coopération stratégique unique entre les deux puissances régionales. Le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la signature du nouveau chef de l’État iranien, Massoud Pezeshkian, sera minutieusement mise en scène lors d’une visite spéciale en Russie.
Un projet renouvelé se cache dans la corbeille de fiançailles, dans la plus grande discrétion, dans l’ombre de la guerre en Ukraine.dre cet objectif, il est possible de mettre en œuvre un projet de voie ferrée de 162 kilomètres le long de la Caspienne, ce qui démontre la volonté de Vladimir Poutine de créer un nouvel ordre mondial centré sur les pays du Sud dans le monde.
Un rapprochement majeur entre l’Iran et la Russie est en cours, et il se déroule sur les rives de la mer Caspienne. Au sein de cet espace maritime commun, Moscou et Téhéran ont continué de multiplier leurs échanges au cours des dernières années.
Une ligne de chemin de fer de 162 kilomètres, aux confins du Caucase, sur les rives montagneuses de la Caspienne. Selon des documents non publics, tels que ceux de la JSC Russian Railways, la compagnie des chemins de fer russes, que Le Monde a pu consulter, le président Poutine s’est engagé depuis plusieurs mois dans cette perspective floue de la plupart des chancelleries et services de renseignement occidentaux. Et s’il n’y a rien qui l’empêche, c’est par là qu’il pourrait achever une des grandes étapes de sa grande entreprise de sécession de l’Occident, tout en réalisant un rapprochement important avec cet autre étranger de la communauté internationale – l’Iran.
Les deux villes qu’il est supposé relier à terme sont nommés « Racht-Astara » pour ce petit tronçon de voie ferrée. D’une part, Racht, une des plus grandes villes du nord de l’Iran, avec 700 000 habitants, était autrefois un centre important du commerce de la soie ; d’autre part, Astara, avec 50 000 habitants, se trouve à proximité de la frontière Iran-Azerbaïdjan. Deux principaux centres urbains, qui, s’ils étaient reliés par le train, joueraient un rôle crucial dans le contournement des sanctions occidentales pour la Russie.