Lundi, le département d’État américain a fait savoir qu’il limiterait les visas américains aux individus qui remettent en question la démocratie au Ghana, avant les élections générales de ce pays d’Afrique de l’Ouest en décembre.
Depuis près de vingt ans, le GHANA met en place des élections pacifiques, libres, justes et transparentes.
Le 7 décembre se dérouleront les élections présidentielles et parlementaires en même temps. Ces élections générales seront les neuvièmes consécutives depuis le retour du pays à la démocratie multipartite en 1992. Cependant, des soupçons d’anomalies sur les listes électorales cette année ont fait naître des préoccupations quant à un éventuel recul démocratique.
Selon un communiqué du secrétaire d’État américain Antony Blinken, la politique de visa annoncée lundi ne ciblerait que les individus « qui remettent en question la démocratie », et non le gouvernement ou le peuple ghanéen.
Le National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition du Ghana, a organisé des manifestations à travers le pays le mois dernier afin de réclamer un audit des listes électorales, affirmant avoir repéré des milliers de transferts non autorisés et de suppressions de noms d’électeurs.
Après son deuxième et dernier mandat de quatre ans, le président actuel Akufo-Addo prend sa retraite cette année. Le vice-président Mahamudu Bawumia du New Patriotic Party sera confronté à l’ancien président John Dramani Mahama du NDC, qui a perdu les élections de 2016 et de 2020.
Le Département d’État américain a déclaré l’année dernière une politique similaire de restriction des visas avant les élections générales nigérianes, restreignant l’accès aux individus « jugés responsables ou complices de l’affaiblissement de la démocratie au Nigéria ».