L’élection de Donald Trump, qui a fait la promesse de mettre un terme au conflit et d’obtenir un cessez-le-feu en Ukraine, ainsi que le flou entourant l’engagement des forces nord-coréennes au côté de la Russie, posent à Séoul de faire preuve de prudence quant à son action en faveur de Kiev.
De nombreuses personnes, en Occident, pensaient que la participation de la Corée du Nord aux côtés de la Russie conduirait la Corée du Sud à apporter un soutien plus actif à l’Ukraine.
La Corée du Sud hésite à fournir des armes à l’Ukraine en raison des informations sur le déploiement nord-coréen en Russie et de la politique de la nouvelle administration Trump qui promet de mettre fin au conflit. Selon le ministre de la défense, Kim Yong-hyun, Séoul « s’engagera en solidarité avec la communauté internationale » plutôt que de s’engager directement sur cette question jeudi 28 novembre.
Ce choix confirme l’impression qui a été créée suite à la visite éclair à Séoul, le 27 novembre, du ministre ukrainien de la défense, Rustem Umerov. Jusqu’au dernier moment, la venue de cet « envoyé spécial » du président ukrainien Volodymyr Zelensky a été tenue secrète.
À bord d’un avion de la compagnie polonaise LOT, la délégation a atterri à l’aéroport international d’Incheon (ouest de Séoul). M. Umerov a rencontré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, le ministre de la défense, puis le responsable de la sécurité nationale, Shin Won-sik, accompagné d’une dizaine de personnes, dont des responsables du renseignement. Selon les informations, l’Ukraine aurait sollicité de Séoul des systèmes de défense antiaérienne, des canons automoteurs, des obus et des missiles sol-air Taejong.