Dimanche, la Chine a exprimé sa « condamnation ferme » à l’autorisation donnée par les États-Unis au passage du président taïwanais Lai Ching-te à Hawaï, où il a été accueilli par le gouverneur de cet archipel américain.
C’est le début de la tournée du chef de l’État taïwanais dans plusieurs régions du Pacifique, un voyage qu’il qualifie d’entrée dans une nouvelle ère démocratique, mais qui provoque l’ire de Pékin.
Taïwan est considérée comme une de ses provinces par la Chine, qu’elle n’a pas encore réussi à rassembler avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Elle ne refuse pas d’utiliser la force pour atteindre cet objectif.
L’organisation par les États-Unis du « transit » de Lai Ching-te est condamnée par la Chine qui a manifesté des protestations solennelles aux États-Unis.
Un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères cite une citation d’un porte-parole.
Il a souligné que la Chine suivra attentivement l’évolution de la situation et prendra des mesures résolues et efficaces afin de préserver sa souveraineté nationale et son caractère territorial.
La Chine est fermement opposée à toute initiative qui donnerait aux autorités taïwanaises une légitimité internationale et s’oppose à tout contact officiel entre Taïwan et d’autres pays.
Lai Ching-te s’est rendu à Hawaï avec le gouverneur Josh Green et Ingrid Larson, directrice à Washington de la représentation américaine à Taipei (American Institute in Taiwan).
Washington est souvent critiqué par Pékin pour avoir violé sa promesse de ne pas avoir de relations officielles avec Taipei.
Le président taïwanais est invité à rendre visite aux îles Marshall, Tuvalu et Palaos, qui sont les seules nations impliquées dans le projet de vente d’armes à Taïwan.
Dimanche, la Chine a également manifesté sa ferme opposition et exprimé sa déception face à l’approbation par les États-Unis d’un nouveau projet de vente d’armes à Taïwan, d’une valeur en dollars de 385 millions.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a exprimé son souhait que les États-Unis arrêtent immédiatement d’armer Taïwan et arrêtent de soutenir et de soutenir les forces qui cherchent à obtenir l’indépendance de Taïwan et qui souhaitent renforcer leur armée pour y parvenir.
Il a déclaré que la Chine mettra en place des mesures fortes et résolues afin de protéger fermement sa souveraineté nationale, sa sécurité et son intégrité territoriale.
Malgré l’absence de relations diplomatiques officielles entre Washington et Taipei, il demeure le principal prêteur de fonds de l’île et son principal fournisseur d’armes.
Depuis 2016 et l’arrivée à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen puis de Lai Ching-te en 2024, les relations entre Pékin et Taipei sont très tendues.
Cette séparation culturelle entre l’île et le continent est régulièrement accusée par la Chine. En réaction, Pékin a en particulier intensifié ses opérations militaires autour de Taïwan. Parmi les 12 alliés restants, Taïwan doit être reconnue.
CHINE: En réponse à la visite du président taïwanais à Hawaï, la Chine décide de prendre des mesures fortes et résolues.
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