La peine de dix mois de prison ferme a été infligée au militant pour des appels à « attaquer » les élus locaux. Selon son avocat, cette condamnation en fait « un détenu d’opinion ».
Selon Franceinfo, le chef du mouvement anti-vie chère (Nouvelle fenêtre) en Martinique fait appel de sa condamnation à dix mois de prison ferme. Le lundi 2 décembre à Fort-de-France, Rodrigue Petitot a été jugé pour avoir publié plusieurs vidéos sur le réseau TikTok. Le militant encourageait à « prendre le contrôle » des élus locaux qui ne fermeraient pas leurs mairies en solidarité avec le RPPRAC, le mouvement contre la dure vie.
Les avocats de celui-ci critiquent un choix politique.
Rodrigue Petitot est de retour au centre de détention de Ducos, au centre de la Martinique, où il était détenu depuis plusieurs jours. Il sera déterminé par un juge de l’application des peines si le militant peut être libéré bientôt avec un bracelet électronique. Certains des militants du mouvement contre la vie chère qui entouraient le tribunal de Fort-de-France ont attaqué le bâtiment dès l’annonce du jugement, mais la nuit a été en général calme dans l’île.
« Détenteur d’opinion »
Lors de l’audience du lundi, Rodrigue Petitot a déclaré que son message sur TikTok a été mal interprété. « Nous allons vous agresser », déclarait le militant aux élus. « Nous allons effectuer un nettoyage complet, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur », avant de rectifier son propos quelques jours plus tard, toujours sur les réseaux sociaux. Lorsqu’on évoque l’attaque, il s’agit de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour que de véritables individus occupent vos postes. Il a ajouté que les mots peuvent être agressifs, mais ils ne sont pas plus agressifs que les prix présents dans les supermarchés.
Je crois qu’il s’agit d’un discours politique et qu’il n’était pas nécessaire de suivre cette procédure, et encore moins de subir une condamnation à dix mois de prison. Cela représente la prison d’opinion de monsieur Petitot. » C’est le préfet de la Martinique qui a porté plainte dans cette affaire, faisant référence à des paroles « séduisantes » et « racistes ». Selon Me Eddy Arneton, avocat de Rodrigue Petitot, l’objectif est de « criminaliser le chef d’un mouvement citoyen ». Rodrigue Petitot, en état de récidive légale, était en fait en danger de 20 ans de prison.