Des précipitations intenses s’écoulent sur le département du Nord depuis plusieurs jours, mettant la ville du Cap-Haïtien dans une situation désastreuse. Déjà caractérisée par une faiblesse structurelle et des infrastructures déficientes, la ville de Christophe traverse des périodes sombres.
Le cœur de la ville, indispensable aux activités commerciales et administratives, est difficile à reconnaître sous les flots. Parmi les quartiers les plus touchés, on retrouve Bas-Champin, Zo-Vincent et Haut du Cap. Les scènes de désolation se multiplient, avec des maisons inondées, des rues qui se transforment en rivières et des familles désespérées. « Il n’y a pas de lieu où aller. » Un résident de Zo-Vincent déclare : « Nos enfants sont malades et nos biens sont détruits », les yeux fixés sur un ciel toujours menaçant.
Les demandes d’assistance se multiplient, mais les aides ne sont pas rapides. Les résidents demandent aux autorités locales et nationales de prendre des mesures immédiates pour apaiser leurs douleurs. Une mère de famille à Bas-Champin insiste sur l’importance de disposer de pompes, de refuges temporaires et surtout d’un plan d’urgence afin d’éviter que cela ne se reproduise.
En plus des dommages matériels, les voies de communication subissent d’importants dommages. L’artère principale du Cap-Haïtien, la route nationale numéro 1, est en mauvais état, en particulier à l’entrée sud de la ville, au niveau de Charrier.
Cette situation engendre des embouteillages considérables, ce qui complique encore davantage la circulation des individus et des biens.
L’attention se porte sur les autorités locales et les organismes de secours en réponse à cette crise. Cependant, les solutions doivent dépasser l’urgence immédiate. Il est essentiel de repenser l’aménagement du territoire, de renforcer les infrastructures urbaines et de mettre en place des stratégies de gestion des risques liés aux intempéries, rappelle cette catastrophe.
Immédiatement, les résidents du Cap-Haïtien demandent une explosion de solidarité. « Toutes les choses sont nécessaires : nourriture, vêtements secs, médicaments. » « Que les personnes qui peuvent nous aider viennent à notre secours », implore un jeune homme qui se trouve dans les eaux salées de Zo-Vincent.
Tandis que les prévisions météorologiques prévoient toujours de la pluie pour les prochains jours, il est temps de mobiliser tous les moyens. L’inquiétude d’une détérioration de la situation plane sur la deuxième ville du pays, qui, une fois de plus, met en évidence les limites évidentes de sa capacité à faire face aux forces de l’effort.