L’armée ukrainienne est accusée par le ministère de la Défense russe d’avoir tiré ces missiles de longue portée vers l’oblast frontalier de Belgorod. Moscou considère ce genre d’attaque comme une ligne rouge. Dans un communiqué, l’armée russe a averti que les actions du régime de Kiev, soutenu par ses tuteurs occidentaux, seront réprimées.
Le président russe Vladimir Poutine a récemment menacé de commander à son armée de tirer sur le centre-ville de Kyiv en réponse aux attaques ukrainiennes avec des ATACMS américains ou des Storm Shadow britanniques, mais n’a pas encore mis en œuvre ses paroles à ce stade.
Le samedi précédent, l’armée russe avait annoncé avoir capturé la veille, lors de cette attaque, « huit missiles ATACMS qui étaient dirigés vers la région russe de Belgorod, à la frontière avec l’Ukraine », ainsi que « 72 drones ».
Cependant, les autorités russes n’ont pas indiqué si cette attaque ukrainienne avait causé des blessés et des dommages matériels.
En novembre, l’administration du président sortant des États-Unis Joe Biden avait permis à Kiev d’utiliser de tels missiles, après avoir longtemps été opposée, à la suite du déploiement, selon l’Occident et l’Ukraine, de milliers de soldats nord-coréens en soutien aux Américains. Depuis lors, Kiev a effectué plusieurs séries d’attaques avec ces missiles ATACMS longue portée et des Storm Shadow britanniques.
La Russie a réagi en utilisant une arme expérimentale hypersonique nommée « Orechnik » pour la première fois, assurant qu’elle répondra systématiquement à chaque attaque ukrainienne de ce genre contre son territoire.
Le président élu américain Donald Trump, qui est prévu de revenir à la Maison-Blanche le 20 janvier, s’était exprimé mi-décembre en exprimant son « vif désaccord » avec l’utilisation par l’armée ukrainienne des missiles ATACMS, évoquant une « aggravation » et une « intensification » du conflit.
D’après le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, près de la frontière avec l’Ukraine, deux individus ont été blessés lors d’une attaque ukrainienne de drone dans la ville de Chebekino.
Selon son maire Ivan Prikhodko, une attaque ukrainienne a causé au moins 10 blessés dans la ville de Gorlivka, dans le territoire occupé par Moscou dans l’est de l’Ukraine.
Au nord, l’armée russe a déclaré samedi avoir repris la petite ville de Nadiïa dans la région ukrainienne de Louhansk, qu’elle a annexée en 2022 et qu’elle contrôle presque entièrement. Finalement, une attaque russe de drone dans le Sud a causé la blessure de quatre personnes, selon Roman Mrotchko, chef de l’administration militaire municipale de la grande ville de Kherson.
En Russie, les forces de sécurité russes (FSB) ont déclaré samedi avoir arrêté quatre mineurs suspectés de tentatives d’attentat à la bombe « dans des endroits fréquentés » d’Ekaterinbourg, dans l’Oural.
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les autorités russes font régulièrement état de l’arrestation d’individus soupçonnés de collaboration avec Kiev.
Le pays a connu une augmentation des procès pour « trahison », « terrorisme », « sabotage » ou « espionnage », toujours accompagnés de peines lourdes. Il y a eu des milliers de sanctions, de menaces ou d’emprisonnements pour leur opposition au conflit en Ukraine.
