Étude Une enquête a été lancée par les autorités de Kiev au sujet de désertions et d’abus de pouvoir dans la 155e brigade, connue sous le nom d’« Anne de Kiev », alors qu’un blogueur militaire ukrainien a dénoncé une série de problèmes au sein de celle-ci. Les critiques qui fusent contre les autorités ne concernent pas la France.
Jeudi 2 janvier, le Bureau national d’investigation ukrainien a confirmé l’ouverture d’une enquête concernant les accusations d' »abus de pouvoir » et de « désertion » au sein de la 155e brigade mécanisée « Anne de Kiev », qui a été en partie formée et équipée en France à l’automne dernier. La déclaration confirme une information provenant d’un blogueur militaire renommé qui critique le président ukrainien, Iouri Boutoussov. Dans un long message posté sur Facebook le 31 décembre, il avait exposé plusieurs problèmes au sein de la brigade, suscitant ainsi une controverse qui avait commencé dès le retour de celle-ci en Ukraine au début du mois de décembre.
La 155e brigade mécanisée a été divisée en petits groupes pour soutenir d’autres brigades en difficulté sur le front. Selon une enquête menée par un journaliste ukrainien, il y aurait eu un « vrai désordre organisationnel » qui aurait conduit 1 700 soldats à quitter leurs unités avant même le premier tir.
Le canon automoteur Caesar français est déployé sur une position à une quinzaine de kilomètres des premières lignes russes, sous un filet de camouflage.
La température est si basse, ce dernier matin de l’année 2024, que le commandant de plusieurs batteries d’artillerie automotrice en profite pour rendre une visite rapide à ses hommes. « Le ciel est en notre faveur », déclare l’officier supérieur de 26 ans, « Cosaque », de son nom de guerre, se réjouissant du brouillard qui restreint les vols de drones russes. Les hommes fument des cigarettes, boivent du thé, cherchent à se réchauffer dans un abri improvisé, dans la terre noire et gelée, le long de cette lisière de bois plantée entre deux champs.