Lors de la conférence des ambassadeurs, qui s’est tenue à Paris ce 6 janvier au palais de l’Élysée, le président français a dénoncé le manque de reconnaissance des dirigeants africains envers l’action militaire française.
Cependant, les événements reflètent une rupture historique : la France a perdu ses bases militaires au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et en Côte d’Ivoire, face à une vague de désapprobation populaire et politique.
Ces retraits sont attribués par Emmanuel Macron aux coups d’État, refusant ainsi d’admettre l’échec de sa politique et l’ambition des peuples africains pour une véritable souveraineté. En donnant l’étiquette de « panafricanisme de bon aloi » à ces revendications, Macron continue de poursuivre une rhétorique considérée comme condescendante, infantilisante et empruntant des réflexes coloniaux.
Jusqu’à demain, les ambassadeurs de France se réunissent à Paris pour la conférence des ambassadeurs, la trentième du nom. Deux jours de discussions autour du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur des sujets tels que l’intelligence artificielle (IA), les défis mondiaux et la diplomatie économique.
Emmanuel Macron a ouvert une conférence ce 6 janvier 2025. Le président français a mentionné le continent dans son discours deux semaines après avoir visité la Corne de l’Afrique, en particulier le départ des militaires français du Sénégal et du Tchad.
Le chef de l’État a déclaré que la France n’est pas en diminution en Afrique. Elle ne fait qu’être consciente, elle se réorganise. Nous avons décidé d’agir, car il était nécessaire d’agir. Notre relation était sécurisée. En réalité, elle était composée de deux aspects : l’un était notre engagement envers le terrorisme depuis 2013. Nous avions raison. Je pense qu’on a omis de nous exprimer notre gratitude. Ce n’est pas un problème, cela arrivera avec le temps. Je suis conscient que l’ingratitude est une maladie qui ne peut pas être transmise à l’homme. Cependant, je le partage avec tous les dirigeants africains qui n’ont pas eu le courage de faire face à leurs opinions publiques : aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un gouvernement.
