Il était un journaliste exceptionnel, un provocateur sulfureux obsédé par l’immigration et les Juifs, un patriarche, un malade du racisme, de la haine des musulmans et de l’antisémitisme, mécontent des siens. Au cours de sa carrière politique, Jean-Marie Le Pen, qui est décédé mardi à l’âge de 96 ans, a libéré l’extrême droite française de sa marginalité, marquant ainsi la Ve République. Depuis qu’il avait été exclu du parti en 2015, il avait été affaibli par un accident cardiaque survenu en avril 2023, avant d’être placé en février 2024 « sous protection juridique ».
En dépit des controverses qui étaient son outil favori et des confrontations nécessaires sur le fond, Jean-Marie Le Pen aura été une personnalité emblématique de la vie politique française. « En le combattant, on était conscients de son caractère de combattant », avait écrit M. Bayrou sur X un peu plus tôt. « Il ne s’agit pas d’une personnalité de la vie politique française », a soutenu Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti socialiste.
Selon Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français, il n’y a pas de polémiques, mais plutôt de condamnations pour des propos racistes, antisémites et négationnistes, qualifiant le message du Premier ministre de « pathétique ».
De nombreux dirigeants de gauche ont critiqué la réaction – trop élogieuse à leur avis – de François Bayrou à la mort de Jean-Marie Le Pen, nommé « figure de la vie politique » et « instigateur de polémiques » par le Premier ministre.
François Bayrou a réagi en déclarant que Jean-Marie Le Pen n’était pas simplement « une figure de la vie politique française ». Il ne faut pas que le respect envers les défunts entraîne la cécité sur leur parcours. La cheffe de file des eurodéputés de La France insoumise, Manon Aubry, a déclaré sur les réseaux sociaux que Jean-Marie Le Pen était un raciste et un antisémite célèbre, un admirateur de Pétain et un tortionnaire en Algérie.