Après plus de deux ans de blocage, Joseph Aoun, le chef de l’armée libanaise, a été élu président du pays ce jeudi. C’était la 13e fois que l’Assemblée législative tentait d’élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat s’est terminé en octobre 2022.
Quelques semaines après l’adoption d’un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à un conflit de 14 mois entre Israël et le groupe militant libanais Hezbollah, le vote a eu lieu alors que les dirigeants libanais cherchent une assistance internationale pour la reconstruction du pays.
Le candidat Joseph Aoun, sans lien de parenté avec l’ancien président, était largement perçu comme le favori des États-Unis et de l’Arabie saoudite.
Un autre candidat avait été soutenu par le Hezbollah, Suleiman Frangieh, chef d’un parti chrétien du nord du Liban proche de l’ancien président syrien Bashar Al Assad. Toutefois, mercredi, Frangieh a déclaré qu’il se retirait de la course et qu’il était en faveur d’Aoun, ce qui a permis au chef de l’armée de prendre le relais.
M. Aoun a recueilli 71 voix sur 128 au premier tour de scrutin, mais n’a pas obtenu la majorité des deux tiers nécessaire pour l’emporter haut la main. De plus, 37 députés ont voté en blanc et 14 ont voté en faveur de « la souveraineté et de la constitution ». Il a remporté 99 voix sur 128 députés au second tour, après plus de deux ans de blocage, ce jeudi 9 janvier.
Le système de partage du pouvoir confessionnel au Liban réserve la présidence du pays à un chrétien maronite.
L’ancien système présidentiel du Liban a été largement réduit à la suite de la guerre civile (1975-1990), au profit du Conseil des ministres, présidé par un musulman sunnite.