Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a averti lundi que l’Ukraine n’est pas dans la position de force requise avant l’ouverture d’éventuelles négociations de paix avec la Russie. Le responsable néerlandais a affirmé que l’Ukraine n’est pas en situation de négociation en position de force en ce moment, lors d’une intervention devant le Parlement européen, à Bruxelles. Et, a-t-il souligné, « il est nécessaire de faire davantage pour garantir que, en modifiant la trajectoire de ce conflit, ils pourront atteindre cette position de force ».
De plus, M. Rutte a demandé aux Européens de dépenser davantage pour leur défense, face à la menace russe, bien au-delà du niveau actuel, y compris en diminuant une « petite partie » des dépenses sociales en Europe.
En 2014, les 32 pays de l’OTAN ont promis de dépenser au moins 2 % de leur PIB en matière de défense, mais seulement 23 d’entre eux ont atteint cet objectif en 2024. Le président de l’OTAN a refusé de définir un nouvel objectif, mais a souligné que le niveau de 2 % était « loin d’être adéquat ». Il a ironisé en disant : « Donc, si vous ne le faites pas, commencez à apprendre le russe ou partez en Nouvelle-Zélande. »
Depuis son arrivée début octobre à la tête de l’OTAN, Mark Rutte met l’accent sur la nécessité de fournir à l’Ukraine les ressources, notamment militaires, pour être en position de force face à la Russie, en cas de négociations de paix.
Durant sa campagne électorale, Donald Trump, qui prend ses fonctions à la Maison Blanche le 20 janvier, a fait la promesse de mettre fin à ce conflit entre l’Ukraine et la Russie en moins de vingt-quatre heures. Depuis, il a accordé plus de temps, mais il est possible que des négociations s’engagent rapidement, en particulier à la suite d’une rencontre entre M. Trump et le président russe, Vladimir Poutine.