En réponse à la guerre commerciale initiée par Donald Trump, Pékin a annoncé des droits de douane sur les marchandises importées en provenance des États-Unis le vendredi 4 avril.
Perdant-perdant. Le vendredi 4 avril, en fin de journée, la Chine a révélé ses actions de représailles aux droits douaniers instaurés le jour précédent par Donald Trump. Une surtaxe de 34 % sera appliquée en plus des droits existants pour tous les produits américains entrant sur son marché, à l’instar des 34 % déclarés par le président américain sur les produits chinois, intensifiant davantage la guerre commerciale entre les deux principales économies mondiales.
La Chine ne déclenche pas le conflit, mais elle souhaite démontrer qu’elle ne se soumettra pas aux tactiques du républicain. « Le ministère des Finances chinois dénonce que les actions des États-Unis ne respectent pas les normes du commerce international, portant atteinte de manière significative aux droits et intérêts légitimes et juridiques de la Chine. Elles sont typiques de la contrainte », a-t-il déclaré.
Ces impôts prendront effet le jeudi 10 avril, offrant à Pékin une latitude pour faire marche arrière si Washington décidait de revenir sur sa décision avant l’imposition des siennes, le 9 avril. Simultanément, les autorités douanières chinoises ont déclaré l’arrêt immédiat des importations de volailles et de sorgho provenant de six grands fournisseurs américains, « afin de préserver la santé et la sécurité des consommateurs ». Ainsi, la Chine met l’accent sur les agriculteurs américains qui ont appuyé l’élection du candidat républicain. Au cours des dernières années, elle a diminué ses acquisitions de produits agricoles provenant des États-Unis pour privilégier des nations émergentes considérées comme plus amicales.