« La situation actuelle du peuple haïtien est plus préoccupante qu’elle ne l’était l’année dernière », s’indigne la sénatrice Jeanne Shaheen.
Selon un article du Miami Herald en date du 12 mai 2025, la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen a appelé Marco Rubio à mettre l’accent sur les initiatives américaines visant à combattre la violence de gang en Haïti et à renforcer le soutien à la mission de sécurité conduite par le Kenya.
« Dans une lettre adressée au secrétaire d’État Marco Rubio le lundi 12 mai 2025, la sénatrice Jeanne Shaheen, membre éminent de la commission des affaires étrangères du Sénat, a exprimé sa demande de donner la priorité aux initiatives américaines pour résoudre les crises sécuritaire, humanitaire et de gouvernance démocratique en Haïti. » Elle a souligné que cette démarche est cruciale vu l’aggravation constante des conditions sur place, qui représente un danger important pour les intérêts nationaux américains. »
« Faute d’un leadership américain solide, Haïti s’achemine vers une situation d’État en déroute contrôlé par des gangs criminels armés – une tragédie susceptible d’intensifier une crise humanitaire déjà catastrophique pour les Haïtiens, de générer un afflux migratoire massif aux conséquences régionales considérables et de favoriser l’établissement d’un hub transnational de criminalité et de trafic de stupéfiants à quelques centaines de kilomètres des rives américaines », a mis en garde Shaheen.
Cette déclaration intervient à un moment où l’administration américaine demeure vague quant à sa stratégie en Haïti. L’opération multinationale de maintien de la sécurité, pilotée par le Kenya, souffre d’un déficit de financement et de personnel. Parmi les 2 500 agents prévus, seuls mille ont été déployés. Des engagements ont été suspendus par des nations de la Caraïbe, alors qu’il y a un manque flagrant de fonds pour les opérations futures.
La sénatrice reconnaît que malgré « certains efforts louables mais insuffisants » – y compris le rôle passif du Kenya et la mise en place du Conseil présidentiel de transition, dépourvu de vision claire –, la situation se dégrade quotidiennement. « Ces démarches n’ont pas permis de modifier la situation actuelle, et les conditions de vie des Haïtiens sont plus précaires aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a un an. »