Le diplomate a eu plusieurs rencontres avec le nouveau chef syrien, Ahmed Al-Charaa, la plus récente étant à Damas en janvier. Dans une interview accordée au « Monde », il commente la décision de Donald Trump de supprimer les sanctions imposées à la Syrie.
Robert Ford, un diplomate américain expérimenté et expert du Moyen-Orient, occupe le poste d’analyste au Middle East Institute à Washington. Entre 2011 et 2014, il a exercé en tant qu’ambassadeur des États-Unis en Syrie durant la présidence d’Obama. Dans une interview accordée au Monde, il applaudit le choix de Donald Trump de supprimer les sanctions et sa discussion avec Ahmed Al-Charaa, un ancien djihadiste devenu président par intérim suite à la chute du régime Al-Assad. Robert Ford a eu plusieurs rencontres avec le nouveau leader, la plus récente étant à Damas en janvier.
Comment interprétez-vous l’ouverture accordée par Donald Trump au nouveau leader syrien, qui était auparavant considéré comme un terroriste ?
Il est impératif que les États-Unis élaborent une stratégie en Syrie, peu importe la manière. Notre priorité n’est pas l’organisation d’élections dans ce pays, que ce soit dans un ou deux ans. Il revient aux Syriens de décider, et nous avons eu de mauvaises expériences en Afghanistan et en Irak. L’engagement des États-Unis en Syrie se concentre sur la lutte contre le terrorisme aux côtés d’un ancien terroriste, notamment l’organisation État islamique. Depuis 2014, Ahmed Al-Charaa mène une lutte difficile contre eux à Idlib, à Alep et à Rakka.