ONU: Le secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, dénonce que Haïti, « honteusement négligée par la communauté internationale », est plongée dans une « spirale d’insécurité, de souffrances et d’extrême violence ».

Date:

Le secrétaire général, s’exprimant jeudi devant le Conseil de sécurité, a dénoncé que Haïti, « plongée dans une spirale de souffrances » à cause de la violence des gangs, soit « honteusement négligée » par la communauté internationale.

Le peuple haïtien est en proie à un cycle de tourments. Antonio Guterres a mis en garde : « L’autorité de l’État s’écroule, la violence des gangs submerge Port-au-Prince et déborde au-delà, rendant la vie quotidienne impossible et contraignant les familles à l’exil. »

Les civils sont bloqués, avec des récits terrifiants concernant les viols et les agressions sexuelles. Les établissements hospitaliers et scolaires sont régulièrement la cible d’attaques. Le système de justice s’est écroulé.

Il a ajouté que « la situation humanitaire est alarmante », y compris 1,3 million de personnes déplacées, dont la moitié sont des enfants, 6 millions d’individus nécessitant une assistance humanitaire et un pays qui figure parmi les « cinq zones les plus préoccupantes du monde en termes de crise alimentaire aiguë ».

En dépit de ce contexte, « à mon grand regret, Haïti est toujours honteusement ignorée et sévèrement sous-financée », a déclaré le responsable de l’ONU.

« Pour l’année 2025, un montant de 908 millions de dollars est requis pour soutenir 3,9 millions d’individus. » « Nous n’avons même pas touché dix pour cent de ce montant, et l’appel humanitaire pour Haïti est actuellement le moins financé au monde », a-t-il regretté.

« Ce n’est pas qu’une simple question de manque de fonds, c’est une question de survie. »

Haïti, le pays le plus démuni des Amériques, endure depuis une longue période la brutalité des groupes criminels responsables de meurtres, viols, cambriolages et kidnappings, dans un climat d’instabilité politique persistante.

Depuis le début de l’année 2024, la situation a connu une dégradation importante. Les gangs, qui selon l’ONU contrôlent maintenant 90 % de la capitale, ont contraint le Premier ministre d’alors, Ariel Henry, à se retirer. Depuis 2016, le pays est gouverné par un Conseil présidentiel de transition, n’ayant pas organisé d’élections durant cette période.

Dans le but de lutter contre les abus des groupes criminels, le Conseil de sécurité de l’ONU avait approuvé en 2023 la mise en place de la Mission multinationale de sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, pour soutenir une police haïtienne submergée.

Restez
informés!

Recevez l'actualité en priorité

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Partager:

Souscription

Popular

Contenu similaire
PLUS