CHINE: Un sommet qui sculpte le nouvel ordre international dans un contexte géopolitique tumultueux et qui illustre incontestablement un monde multipolaire.

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Le sommet de Tianjin, qui est une ville peuplée d’environ 15 millions d’habitants et dont le centre-ville reflète l’histoire pénible des concessions coloniales étrangères, a initialement été conçu comme une rencontre des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), un forum régional situé en Asie centrale. Cependant, jamais auparavant elle n’avait reçu autant d’États observateurs, allant de l’Égypte à la Malaisie. Xi Jinping utilise cette plateforme pour transmettre un message bien plus large sur l’importance de se libérer des standards et des principes longtemps soutenus par les États-Unis et les Européens.

Lundi, M. Xi a dirigé le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, dans le nord du pays. Dans la mégapole portuaire se sont réunis des leaders de 10 pays membres, ainsi que de 16 nations partenaires et observatrices.

On compte parmi eux les présidents iraniens Massoud Pezeshkian, turc Recep Tayyip Erdogan et biélorusse Alexandre Loukachenko, sans oublier les premiers ministres indien Narendra Modi et pakistanais Shehbaz Sharif.

Ce sommet, le premier depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a eu lieu dans un contexte de crises multiples touchant plusieurs de ses membres : conflit en Ukraine, droits de douane américains sur les marchandises chinoises et indiennes et dissension nucléaire iranienne.

Selon Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie à l’Institut Montaigne, Pékin a perçu ce sommet, qualifié de plus significatif par sa participation depuis la fondation de l’OCS en 2001, comme « une opportunité d’affiner davantage une diplomatie axée sur les puissances non occidentales, dans le cadre de son ambition de leadership et de sa concurrence avec Washington ».

Lundi, M. Xi a appelé à une « gouvernance (mondiale) plus équitable et sensée », en opposition à l’actuelle « mentalité de guerre froide et de confrontation par blocs (et des) actions d’intimidation ». M. Poutine a soutenu l’action militaire russe en Ukraine, justifiée selon lui par « un coup d’État en Ukraine, fomenté et appuyé par l’Occident », ainsi que par les « tentatives incessantes de l’Occident pour intégrer l’Ukraine à l’OTAN ».

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