Le chef du gouvernement hongrois, actuel président de l’Union européenne, qu’a maintenu sa proximité avec le Kremlin malgré la guerre en Ukraine, a demandé vendredi à l’Occident de ne pas sous-estimer les dangers de la Russie. Lors d’une interview radiophonique, il a affirmé que « un pays tel que la Russie, qui diffère de nous et qui base sa politique et sa position dans le monde en général sur la force militaire (…), il est essentiel de prendre [ces menaces] au sérieux ».
Jeudi soir, Vladimir Poutine s’est adressé à la nation russe après le tir d’un nouveau missile balistique russe contre une usine d’armement ukrainienne. Selon lui, la guerre en Ukraine a maintenant pris une dimension « internationale » et a menacé de toucher les pays alliés de Kiev. Selon lui, la Russie, qui est « prête à tous les scénarios », a récemment adopté une nouvelle doctrine nucléaire afin d’élargir la possibilité d’utiliser l’arme atomique.
« Les paroles du président russe ne sont pas du babillage ni un stratagème de communication », a déclaré Viktor Orban, avant de rappeler que Moscou « dispose d’une des armées les plus puissantes au monde, avec des armes parmi les plus modernes et les plus destructrices ». Le chef du gouvernement hongrois défend fréquemment des négociations de paix avec la Russie et s’oppose à l’aide militaire européenne à l’Ukraine, mettant en garde contre le risque d’un troisième conflit mondial.