Le milliardaire américain, qui a attaqué le gouvernement britannique depuis plusieurs semaines, a agi de manière nouvelle en accusant le Premier ministre travailliste d’avoir été « complice » de réseaux pédocriminels. Il a critiqué « les fausses informations et la désinformation » propagées par le fondateur de Tesla.
Après des semaines de silence, Keir Starmer a finalement pris la décision de répondre à Elon Musk, qui a pris son gouvernement travailliste pour cible et s’invite de plus en plus agressivement dans le débat national au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique a déclaré, lundi 6 janvier, qu’« une ligne a été franchie », et a critiqué « les mensonges et la désinformation » diffusés par le milliardaire américain sur sa plateforme X concernant les gangs de pédocriminels qui ont fait leur apparition depuis le milieu des années 2000 dans le nord de l’Angleterre.
À la tête du parquet, Starmer défend son bilan.
Le milliardaire a attaqué le chef du gouvernement, ancien responsable du parquet en Angleterre, dans une série de messages publiés sur son réseau social X ces derniers jours.
Il s’est particulièrement intéressé à la gestion par les autorités d’une vaste affaire de viols et d’exploitation sexuelle de plus de 1 500 filles et jeunes filles dans le nord de l’Angleterre pendant des décennies et qui avait été révélée il y a plus de dix ans. La majorité de ceux-ci étaient des hommes pakistanais et les autorités ont été accusées de ne pas avoir pris les mesures nécessaires dans cette affaire.
Au Royaume-Uni, la police doit obtenir l’autorisation du service du procureur (CPS) pour inculper les suspects pour des crimes graves tels que le viol. Qui dirigeait le CPS lorsque des groupes de violeurs ont pu exploiter des jeunes filles sans être jugés? » Elon Musk avait écrit sur X jeudi dernier : « Keir Starmer ».
Il a également demandé la tenue d’élections législatives nouvelles au Royaume-Uni et a demandé la libération de l’activiste d’extrême droite Tommy Robinson, condamné à 18 mois de prison pour avoir violé une décision de justice qui lui interdisait de répéter des propos diffamatoires à l’encontre d’un réfugié syrien.
Keir Starmer, interrogé sur ces attaques, a défendu son bilan à la tête du CPS en déclarant avoir « réouvert des dossiers » et « présenté les premières accusations contre un réseau d’exploitation asiatique ».