En réaction aux tarifs douaniers américains, Harare adopte une approche conciliatoire.
Le président Emmerson Mnangagwa a choisi de lever tous les droits de douane sur les produits venant des États-Unis, une décision prise samedi. Mnangagwa, dans une communication diffusée sur X, précise que l’objectif de cette mesure est de stimuler le développement des importations américaines sur le territoire zimbabwéen tout en soutenant l’accroissement des exportations du Zimbabwe vers les États-Unis.
Donald Trump a instauré des droits de douane de 18 % sur les marchandises en provenance du Zimbabwe. Grâce à cette mise en pause, Harare aspire à l’annulation de cette limitation.
L’initiative pourrait aussi favoriser l’amélioration des échanges commerciaux bilatéraux, étant donné que les exportations du Zimbabwe, principalement de tabac et de sucre, vers les États-Unis sont encore assez restreintes.
Le Zimbabwe, qui entretient des relations commerciales importantes avec des pays comme les Émirats arabes unis, l’Afrique du Sud et la Chine, s’efforce de diversifier ses transactions commerciales en se conformant aux nouvelles restrictions édictées par Washington. D’après les statistiques américaines, en 2024, le volume d’affaires entre ces deux nations s’est élevé à 111,6 millions de dollars.
Depuis des décennies, les relations entre le Zimbabwe et les États-Unis sont marquées par la tension, à cause des sanctions américaines établies durant le mandat de Robert Mugabe, l’ex-président du pays. Ces sanctions, selon Harare, exacerbent la crise économique qui frappe le pays depuis plus de deux décennies. En réponse à cette situation, le Zimbabwe a consolidé ses relations économiques avec des nations telles que la Chine et les Émirats arabes unis.
