Le président du conseil présidentiel de transition est rentré au pays ce dimanche 29 septembre 2024 à la suite de son voyage à New York pour participer à l’assemblée générale des Nations-Unies. Il a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture par le chef du gouvernement Garry Conille à la tête d’une délégation officielle composée de la chancelière Dominique Dupuy, le ministre la justice Carlos Hercule et celle de l’économie Ketleen Florestal. Le président du CPT s’est décerné un satisfecit quant à sa participation à ce sommet international où il a défendu les intérêts du peuple haïtien.
Edgard Leblanc Fils est de retour en Haïti. Il avait laissé le pays mardi dernier pour prendre part à la session ordinaire de l’assemblée générale de l’ONU. En dépit de son voyage tardif, il a été le chef de la délégation haïtienne à New York.
Lors d’une conférence de presse tenue au salon diplomatique de l’aéroport, le président du CPT a présenté le bilan de son voyage officiel. Il a souligné avoir eu plusieurs rencontres bilatérales et participer à plusieurs activités en marge de l’Assemblée Générale.
Le chef de l’exécutif haïtien a eu le jour même de son arrivée à New-York, une rencontre bilatérale avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken sur la crise sécuritaire qui sévit en Haïti. Par la suite, il a pris part à une réunion stratégique sur la mission multinationale en Haïti avec notamment les autorités kényanes.
Toujours en marge du sommet de l’ONU, Edgard Leblanc Fils a procédé au lancement du forum économique sur l’investissement organisé par le gouvernement haïtien à New-York en vue de renforcer des investissements étrangers en Haïti.
Un discours poignant et historique
Le président Edgard Leblanc Fils est revenu sur son vibrant discours prononcé sur la tribune de l’ONU. Lors de cette intervention saluée de toutes parts, le titulaire du CPT a pu présenter la situation générale du pays, indexé la responsabilité de l’international, plaidé en faveur de la restitution de la dette injuste de l’indépendance et préconisé la transformation de la mission multinationale en une mission de maintien de paix onusienne.
Le chef d’État intérimaire a souligné qu’il s’agissait du discours de tout un peuple. Et pour sa rédaction plusieurs instances du pouvoir ont donné leur contribution notamment le ministère des affaires étrangères.
Il a remercié le peuple haïtien pour sa mobilisation en vue de jouer sa partition pour améliorer la situation du pays. Le président estime qu’il revient au peuple haïtien de prendre conscience et assumer pleinement sa responsabilité.
M. Leblanc Fils a toutefois montré la nécessité pour que Haïti continue de bénéficier du soutien et de la solidarité de l’international en vue d’éradiquer définitivement cette crise pluridimentionnelle.
Vers une nouvelle résolution du conseil de sécurité de l’ONU
Le président du CPT a annoncé que ce lundi le conseil de sécurité des Nations-Unis tiendra une réunion sur Haïti. Au menu des discussions, le changement de statut de la mission, le renforcement des moyens et des supports, le renouvellement du mandat de la mission et l’adoption d’une nouvelle résolution.
Appelant les gangs à déposer les armes, Edgard Leblanc Fils a renouvelé l’engagement du CPT et du gouvernement à poursuivre avec les efforts et des dispositions en vue de rétablir la sécurité, relancer l’économie et organiser des élections pour restituer l’ordre démocratique et constitutionnel.
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Transformation de la MMSS en mission de paix, la Chine et la Russie imposent leur véto
Mauvaise nouvelle pour Haïti et les États-Unis qui caressaient le rêve de transformer la mission multinationale déployée en Haïti en une mission de paix onusienne. La Chine et la Russie s’y opposent catégoriquement tout en préconisant le renouvellement du mandat de la MMSS. L’information a été relayée le dimanche 29 septembre par le journal Miami Herald.
Le projet américain de transformer la mission multinationale en une mission de maintien de paix de l’ONU est mort dans l’œuf. Avant même la tenue de la réunion du conseil de sécurité, deux membres permanents du conseil disposant du droit de véto ont exprimé leur intention de s’opposer au projet.
Les États-Unis ont donc fait marche arrière tout en souhaitant que le mandat de la mission déjà déployée en Haïti se renouvelle. Les américains ont aussi plaidé en faveur de plus de moyens dans le cadre de la mission. Ils espèrent arriver au moins au 2500 membres préalablement annoncés.
La Chine et la Russie exprimant leur intention de rejet du projet de mission onusienne estiment que les conditions ne sont pas réunies quant au déploiement d’une telle mission dans le pays. Restant engagés au près d’Haïti, les principaux rivaux des États-Unis critiquant la politique américaine vis-à-vis d’Haïti, et maintiennent que la situation n’est pas favorable à une énième mission onusienne.
Selon les autorités américaines et haïtiennes, la mission multinationale peinent à atteindre ses objectifs en raison de faibles ressources humaines, financières et matérielles.
