HAITI: Face à des défaillances notables et claires en Haïti, la Mission multinationale d’assistance à la sécurité sera remplacée par une autre force de mission anti-gang plus robuste.

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Le jeudi 2 octobre, quinze mois après son déploiement dans les Caraïbes, la mission internationale de maintien de la sécurité en Haïti (MMAS), dirigée par le Kenya, tire un bilan mitigé.

Avec douze voix pour et trois abstentions, l’instance s’est prononcée en faveur de sa création avec pour objectif d’endiguer la violence qui continue de ravager Haïti. Parmi les pays qui se sont abstenus figurent notamment la Russie et la Chine qui s’étaient opposées l’an dernier à un changement de nature de la MMAS. Moscou et Pékin ont cette fois exprimé leur doute quant à la résolution de la situation par la force et souligné le besoin de résoudre les causes profondes qui ont plongé Haïti dans le chaos.

Bien que les détails précis et le financement de cette nouvelle force – qui ne sera pas une mission de maintien de la paix – ne soient pas encore établis, on s’attend à ce qu’elle ait plus de ressources et de personnel pour combattre plus efficacement les gangs qui dominent 90 % de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, et qui étendent leur contrôle sur deux autres divisions du pays. Il est donc possible que ses effectifs montent jusqu’à 5 500 personnes – comprenant des policiers ainsi que des militaires, ce qui n’était pas le cas pour la MMAS qui n’a jamais pu bénéficier des 2 500 agents censés se joindre à elle.

« Un mandat plus agressif. »

Autre point à souligner : cette nouvelle force antigang aura « un mandat plus offensif et ne se contentera pas de soutenir les forces de sécurité haïtiennes : elle aura également la capacité d’effectuer ses propres opérations, ce qui lui offrira une plus grande latitude », précise Diego Da Rin, expert à l’International Crisis Group (ICG) et spécialiste d’Haïti. Il met également l’accent sur le fait que son financement sera nettement plus prévisible. Bien qu’il soit en partie tributaire des apports volontaires des États, la différence avec la MMAS réside dans le fait que « la majeure partie proviendra des contributions obligatoires du fonds de maintien de la paix de l’ONU », comme le souligne ce dernier.

L’adoption de cette résolution donne de l’espoir à Haïti. Un espoir qui a vite disparu à mesure que les groupes terroristes ont agrandi leur domaine, commettant viols, pillages, meurtres et terreur sur le peuple haïtien. « Cette escalade alarmante de la violence liée aux gangs menace la survie même de l’État haïtien, leur conduite risquant de faire du pays un fournisseur de criminalité, de violence et de trafic de drogue », a quant à lui affirmé l’ambassadeur américain auprès des Nations Unies, Mike Waltz.

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