En septembre 2024, elle a été honorée du prix Vaclav-Havel, attribué par le Conseil de l’Europe, récompensant ceux qui défendent les droits humains. Elle a aussi été honorée du prix Sakharov, la plus prestigieuse récompense de l’Union européenne en matière de droits humains, en octobre 2024.
Vendredi, la Maison Blanche a déclaré que le comité Nobel de la paix avait privilégié « la politique au détriment de la paix » en attribuant le prix à la dirigeante de l’opposition vénézuélienne plutôt qu’à Donald Trump.
Le prix Nobel de la paix, un événement marquant de la saison Nobel, a été décerné à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado le vendredi 10 octobre à Oslo. Ce prix récompense ses initiatives « pour une transition équitable et pacifique de la dictature vers la démocratie ». « María Corina Machado incarne l’un des plus remarquables cas de bravoure civique en Amérique latine récemment », a déclaré Jorgen Watne Frydnes, président du comité Nobel norvégien.
Selon lui, « Mme Machado a joué un rôle central dans l’unité de ce qui était autrefois une opposition politique fortement divisée, une opposition qui a su trouver un consensus autour de la demande d’élections libres et d’un gouvernement représentatif ». Elle a accompli cette unification à une période où « le Venezuela est passé d’une nation assez démocratique et prospère à un État violent et autoritaire traversant une crise humanitaire et économique », a de nouveau déclaré le président du comité Nobel.
« Au nom du peuple vénézuélien, je lui en suis très reconnaissante. « Nous n’y sommes pas encore », a répondu Mme Machado. « Nous fournissons beaucoup d’efforts pour atteindre cet objectif, et je suis convaincue que nous sortirons vainqueurs », a-t-elle déclaré.
Mme Machado a connu une montée en popularité fulgurante lors des primaires de l’opposition en octobre 2023, en obtenant plus de 90 % des votes avec un total de 3 millions d’électeurs, témoignant ainsi de sa puissance considérable. Elle s’est vite imposée comme une préférée des sondages, au point d’être appelée la Libertadora (Libératrice), en référence à Simón Bolívar, le Libertador.
« Au cours de l’année passée, Mme Machado a été obligée de vivre dans l’ombre [suite à la réélection contestée du président Nicolas Maduro en juillet 2024]. « Malgré les dangers mortels qui l’entourent, elle a choisi de rester dans son pays, une décision qui a motivé des millions d’individus », a aussi souligné le comité.
