KENYA: Le mardi 08 octobre 2024 au Kenya, le Parlement a démis le vice-président Rigathi Gachagua de ses fonctions.

Sa destitution a été approuvée par 281 députés contre 44 contre. Un seul député a voté contre. Les tensions profondes au sein du gouvernement sont révélées. Environ 10 députés sont en moins que ceux qui ont voté la motion de destitution. Rigathi Gachagua, vice-président, est accusé d’avoir contribué aux manifestations antigouvernementales de juin et d’être impliqué dans des affaires de corruption.
Rigathi Gachagua a défendu fermement son droit à la présomption d’innocence devant le Parlement, pointant que les accusations du député de Kibwezi Mwengi Mutuse étaient infondées et ne justifiaient pas une telle décision sans un procès équitable.
Je me présente ici aujourd’hui afin de me défendre, et je présente mes excuses à mon frère décédé pour devoir partager son testament privé. Le vice-président kényan, lors de son audition, a rétorqué que les biens qu’il a obtenus grâce à son travail acharné, destinés à soutenir sa famille, sont maintenant injustement traités comme le résultat de la corruption.
Cette destitution met en lumière des tensions profondes au sein du gouvernement. Elle constituerait un tournant dans les relations entre le président William Ruto et son colistier, si le Sénat venait à la valider. Leur candidat, représenté par le Kenya-Kwanza/UDA, avait été élu président en août 2022. Le Sénat devrait se prononcer après avoir étudié les accusations portées contre le vice-président.
Si la destitution se produisait, M. Gachagua serait le premier vice-président à être démis de ses fonctions depuis l’adoption de la nouvelle constitution en 2010