Les dirigeants européens ont rencontré leurs homologues des monarchies du Golfe afin de consolider les relations économiques et de négocier un éventuel accord.
À Bruxelles, le 16 octobre 2024, le président français Emmanuel Macron a rencontré le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman.
Après environ dix ans, l’Union européenne et le Conseil de coopération du Golfe ont tenu leur premier sommet officiel à Bruxelles, le mercredi 16 octobre. Les vingt dirigeants européens présents, y compris le président français Emmanuel Macron, ainsi que leurs six partenaires du Golfe, avaient de nombreux sujets importants à discuter, mais pas forcément de réponses communes évidentes.
Que le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman ou l’émir du Qatar cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani soit accueilli à Bruxelles était déjà un événement en soi, et il représentait un véritable tournant dans l’histoire. Il y a six ans encore, le président saoudien était considéré comme persona non grata en Europe pour avoir commandité l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul. En ce qui concerne le citoyen qatarien, il est lié au Qatargate, ce scandale de corruption qui a bouleversé le Parlement européen en 2022.
La guerre en Ukraine et la crise du Proche-Orient ont bouleversé les choses, remettant les États du Golfe au cœur du jeu économique et géopolitique
Les Européens ont pu se débarrasser des hydrocarbures russes grâce à leurs réserves de gaz et de pétrole. Parallèlement, les pays tels que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou le Qatar ont commencé à jouer un rôle de médiateur de plus en plus important dans différentes conflictions.
