Samedi, 12 migrants ont été ramenés en Italie par un navire de la marine italienne depuis un centre en Albanie, après qu’une décision judiciaire a remis en question le projet du gouvernement italien d’externaliser le traitement des migrants dans ce pays basque.
Dans le port de Shengjin, douze migrants ont pris place sur le navire de la Guardia Costiera pour rejoindre l’Italie.
Ils appartenaient à un groupe de 16 individus arrêtés dans les eaux internationales et transférés dans deux centres en Albanie au début de la semaine.
Les quatre autres migrants, après avoir passé des examens de santé à leur arrivée, ont été refoulés par le personnel du centre en Albanie, qui les considérait comme vulnérables.
La détention des 12 migrants a été refusée vendredi par un tribunal de Rome, qui a estimé qu’ils ne pouvaient pas être renvoyés dans leurs pays d’origine – le Bangladesh et l’Égypte – car le tribunal n’avait pas jugé ces pays sûrs.
Les 16 migrants -10 Bangladais et 6 Égyptiens – ont été déplacés par un navire de la marine italienne mercredi vers l’Albanie sur ordre du gouvernement pour subir ce que l’on appelle des procédures frontalières accélérées dans le cadre de l’accord entre l’Italie et l’Albanie.
La semaine dernière ont été inaugurés les deux centres en Albanie dans le cadre d’un accord de cinq ans qui vise à accueillir 3 000 migrants par mois ramassés par les garde-côtes italiens, afin de les étudier en vue d’un éventuel asile en Italie.
Les tribunaux spéciaux chargés des questions migratoires en Italie doivent étudier la détention de chaque migrant, selon la loi italienne.
Ce jugement marque un premier obstacle dans l’accord entre l’Italie et l’Albanie, que le gouvernement du Premier ministre italien Giorgia Meloni a qualifié de nouveau « modèle » de gestion de l’immigration clandestine.
À la suite de la décision, Georgia Meloni a exprimé sa critique envers les juges en affirmant que le fait de qualifier des pays comme le Bangladesh et l’Égypte de peu sûrs impliquerait que presque tous les migrants seraient exclus du programme albanais, ce qui le rendrait inapplicable.
Les migrants qui obtiennent l’asile ont été acceptés par l’Italie, tandis que ceux dont la demande est rejetée risquent d’être expulsés directement d’Albanie.
