Jugé pour corruption, fraude et abus de confiance à Tel-Aviv, le premier ministre israélien entend faire de son procès une tribune politique. Une première pour un dirigeant israélien de ce rang.
Depuis la mise en accusation de Benyamin Nétanyahou par la justice israélienne, il a fallu attendre ce moment pendant près de cinq ans. Celui, inédit dans l’histoire d’Israël, où un premier ministre en exercice comparaît en personne devant un tribunal, afin d’y être jugé pour corruption, fraude et abus de confiance. Mardi 10 décembre, M. Nétanyahou s’est présenté pour être entendu par la cour de Jérusalem, délocalisée à Tel-Aviv pour des raisons de sécurité.
Ce n’est pas le début du procès, qui regroupe trois affaires distinctes, mais sa reprise avec, pour les semaines à venir, l’accusé Nétanyahou appelé à comparaître trois jours par semaine, six heures par jour, pauses comprises. Au terme de trois années d’enquête, le premier ministre avait été mis en accusation, en 2020, dans le cadre d’affaires où il a été chaque fois mis en cause pour avoir tenté d’échanger des faveurs allant de cadeaux de luxe à une couverture plus favorable dans certains médias, en échange de « gestes » et d’interventions de sa part.
Des indices tels que:
La première affaire porte sur des faveurs, des cadeaux divers, incluant des cigares Cohiba de gros calibre et des bouteilles de champagne Dom Pérignon rosé, fournis à flux continu au couple Nétanyahou par un ami, producteur à Holllywood, qui aurait eu besoin de certaines privileges.
