Le pape fraîchement élu, Léon XIV, lance un « appel de paix » à « tous les peuples » ; des réactions affluent de toutes parts du globe. À 69 ans, il est le premier pape issu des États-Unis. Pour sa première bénédiction « urbi et orbi », il a exhorté à « bâtir des passerelles » par le biais du « dialogue ».
L’élection de Robert Francis Prevost, qui ne correspond pas vraiment aux tendances MAGA, a été à peine saluée par le président des États-Unis. Si le 267ᵉ pape a pris soin de ne pas se présenter comme un porte-parole de l’Église catholique américaine, il pourrait critiquer l’attitude de l’administration Trump envers les réfugiés.
Citoyenneté double, américaine et péruvienne. Un citoyen du monde multilingue, soucieux des plus démunis et des individus vulnérables. L’élection du nouveau pape, Léon XIV, a suscité un sentiment nationaliste dans les médias américains, qui se sont rapidement tournés vers Chicago – il a passé son enfance dans le sud de cette ville.
Donald Trump a, au minimum, salué son élection. « C’est un véritable privilège de comprendre qu’il est le premier pape américain », a partagé le président des États-Unis sur sa plateforme Truth Social. « Quel enthousiasme et quel privilège pour notre nation. » Ce manque d’inspiration révèle un constat implicite : le nouveau dirigeant du Vatican ne répond pas aux goûts du monde MAGA (« Make America Great Again »), qui se concentre sur la plus importante campagne anti-migrants de l’histoire américaine. « Léon XIV est une personne qui privilégie l’unification à la polarisation, qui vise à transcender les divisions plutôt qu’à les exacerber », synthétise Kathleen Sprows Cummings, professeure d’études américaines à l’université catholique Notre-Dame située à South Bend (Indiana). Il place le Christ en premier, avant la nation.