La Chine et les États-Unis ont annoncé avoir atteint un consensus sur un « cadre général » à Londres.
L’objectif de ces pourparlers était d’étendre la trêve, qui avait été convenue il y a un mois à Genève, dans le cadre de la guerre commerciale initiée par Donald Trump. L’un des enjeux majeurs concerne les envois de terres rares depuis la Chine, essentielles pour les technologies modernes, ainsi que pour les secteurs de l’énergie et de la défense, que Washington considère trop restreints.
Dans la nuit du 10 au 11 juin, à Londres, la Chine et les États-Unis ont déclaré être parvenus à un « cadre général » en ce qui concerne les droits de douane. « Les deux parties ont conclu un accord de base sur une structure générale (…) et présenteront cette structure à leurs dirigeants respectifs », a déclaré Li Chenggang, le représentant chinois en matière de commerce international, aux médias. Pour sa part, Howard Lutnick, le ministre américain du Commerce, assure que la problématique des envois chinois de terres rares – considérés comme insuffisants par les responsables américains – « sera résolue grâce à l’application de ce cadre général ».
Le but de ce nouveau cycle de négociations était d’étendre la trêve obtenue à Genève il y a un mois, qui avait permis aux deux principales puissances économiques de diminuer considérablement leurs tarifs douaniers respectifs pour une période de quatre-vingt-dix jours.
Récemment, le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, avait décrit les pourparlers comme étant « productifs ». M. Bessent dirigeait la délégation américaine en compagnie d’Howard Lutnick et de Jamieson Greer, le représentant commercial de la Maison Blanche. Quant à la Chine, elle était représentée par son vice-premier ministre He Lifeng, de la même manière qu’à Genève, en compagnie de son ministre du Commerce Wang Wentao et de Li Chenggang.
Donald Trump, le président américain, avait déclaré lundi qu’il recevait « de bons échos ». « Tout va bien avec la Chine. « La Chine n’est pas un pays facile », avait-il déclaré. « Notre objectif est d’ouvrir le marché chinois et, si nous échouons, il est fort probable que nous n’effectuerons pas de mouvement en leur faveur. »
Selon Kevin Hassett, principal conseiller économique de M. Trump, les négociations mettent l’accent sur l’importance des terres rares chinoises, les États-Unis aspirant à restaurer le niveau d’expédition de ces métaux cruciaux qui est bien inférieur « à celui jugé idéal par les entreprises », comme il a été souligné sur CNBC.