D’après le Programme alimentaire mondial des Nations unies, Israël a interdit l’accès à la nourriture dans le nord de la bande de Gaza pendant les deux premières semaines d’octobre, alors qu’il y menait une opération militaire de grande envergure qui continue encore.
Nous observons une amélioration de la sécurité alimentaire grâce à la quantité d’aide humanitaire et de flux commerciaux entrant à Gaza. Étant détruits les systèmes alimentaires locaux et les exploitations agricoles endommagées, les populations sont complètement tributaires des approvisionnements venant de la frontière.
Afin de réaliser des avancées concrètes, il est essentiel que ce flux d’assistance soit régulier et fiable. Selon Antoine Renard, directeur national du PAM, près de deux millions de personnes à Gaza sont toujours exposées au risque de famine, et ce risque persistera si tous les points de passage frontaliers ne sont pas ouverts et si l’aide ne parvient pas à ceux qui en ont besoin.
La semaine dernière, les responsables humanitaires de l’ONU ont annoncé que l’aide apportée à la bande de Gaza était à son niveau le plus bas depuis plusieurs mois.
Selon la classification intégrée de la phase de Gaza, plus de 1,8 million de personnes, soit environ 86 % de la population, sont confrontées à une situation de faim critique.
Nous souhaitons que cette guerre soit terminée. Nous ne souhaitons aucun repas ni boissons. Nous aspirons à la fin de cette guerre. « Mettez un terme à la guerre et permettez-nous de rentrer chez nous en toute sécurité », a déclaré Aisha Saliby, une femme déplacée de Gaza.
Au cours des dernières semaines, Israël a une fois de plus demandé l’évacuation du tiers nord de la bande de Gaza et y a entrepris une nouvelle opération militaire de grande envergure.
Des centaines de milliers d’individus ont été expulsés de leurs domiciles et enfermés dans des camps de tentes sinistres et des écoles transformées en refuges.
