Ahmed Al-Charaa avertit, dans un entretien accordé à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, qu’il faudra « réécrire la Constitution », une tâche qui pourrait prendre « deux ou trois ans » et met en évidence le fait que « toute élection valide exigera un recensement complet de la population ».
Dans une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Arabiya dimanche, Ahmed Al-Charaa, le dirigeant de HTC, estime que l’organisation d’élections en Syrie pourrait prendre jusqu’à quatre ans. Il ajoute qu’il faudrait « réécrire la Constitution », une tâche qui pourrait prendre « deux ou trois ans ». Il a mis en évidence le fait que « toute élection qui sera valide exigera un recensement exhaustif de la population », ce qui demandait du temps.
Il affirme : « Je ne suis pas le libérateur de la Syrie, car tous ceux qui ont fait des sacrifices ont entraîné la libération du pays. » Selon lui, les nouvelles autorités sont en train de négocier avec les Forces démocratiques syriennes (FDS, dirigées par les Kurdes) afin de résoudre la crise dans le nord-est de la Syrie et de les intégrer aux forces armées gouvernementales. Il affirme que les Kurdes font partie de la Syrie. Il exprime également sa foi en la levée des sanctions contre le pays par la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump.
D’après lui, il est essentiel que la Syrie entretienne des « relations » avec l’Iran, mais il considère que celles-ci doivent reposer sur un « respect » réciproque de la souveraineté des deux pays, sans ingérences dans les affaires internes.
En ce qui concerne sa relation avec Moscou, il affirme que « la Russie revêt une grande importance pour nous ». « La Russie et la Syrie partagent des intérêts stratégiques profonds », ajoutant que « l’ensemble de l’armement syrien est russe et de nombreuses centrales électriques sont gérées par des spécialistes russes ». Il ajoute que nous ne souhaitons pas que la Russie quitte la Syrie de la manière dont certains le souhaiteraient.