FRANCE: Suite au mini-sommet de l’Élysée, le conflit ukrainien a laissé les Européens désunis et sans ressources en ce qui concerne le déploiement de troupes, marginalisés par les présidents Trump et Poutine.

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Moins d’une semaine après l’accord de Washington et Moscou d’engager des négociations « immédiates » pour mettre un terme au conflit, Emmanuel Macron recevait sept dirigeants européens ainsi que les leaders de l’OTAN et des instances communautaires, lundi.

Alors que Marco Rubio et Sergueï Lavrov, les chefs de la diplomatie américaine et russe, se préparent à se rencontrer à Riyad le mardi 18 février pour entamer une « normalisation » de leurs liens, les dirigeants européens n’ont pas réussi à montrer leur cohésion lors de leur réunion lundi dernier à l’Elysée.

Malgré les signes contraires envoyés par Washington et Moscou, ils nourrissent encore l’espoir de participer à la prochaine négociation pour mettre un terme au conflit en Ukraine.

Après plus de trois heures de discussions, Emmanuel Macron, qui a accueilli ce minisommet réunissant huit dirigeants européens ainsi que les leaders de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et des instances communautaires, a choisi de ne pas intervenir pour tenter de synthétiser le contenu des conversations. Quelques invités, comme le chancelier allemand Olaf Scholz ou le premier ministre britannique Keir Starmer, ont fait preuve d’une légère plus grande éloquence.

Plus tard dans la nuit, le président français a simplement indiqué sur X qu’il avait par la suite discuté avec le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, réclamant des « garanties robustes et fiables ».

Déploiement « anticipé » de troupes

Avant la réunion, il a averti que « si nous ne prenons pas sans délai des actions précises sur nos propres moyens de défense, nous ne pourrons pas apporter un soutien efficace à l’Ukraine ».

À l’issue de cette rencontre, Olaf Scholz a également appelé à un « financement » renforcé pour cet effort, en violant les règles budgétaires intouchables en Allemagne.

Toutefois, au-delà de cet accord pour renforcer leur défense, les Européens ont eu des disputes publiques sur un autre sujet, celui du déploiement de troupes en Ukraine pour garantir une potentielle future paix, pourtant centrale aux « garanties de sécurité » qu’ils doivent fournir à Kyiv dans les pourparlers avec Moscou.

M. Starmer, qui prévoit de rencontrer M. Trump à Washington la semaine prochaine et souhaite agir en tant qu’intermédiaire entre les États-Unis et l’Europe, avait exprimé sa disponibilité dès dimanche.

« Si un accord de paix stable est établi, je suis disposé à considérer la possibilité d’un déploiement des troupes britanniques sur le terrain en collaboration avec d’autres », a exprimé le premier ministre britannique Keir Starmer suite à la réunion de plus de trois heures à l’Élysée.

« Cependant, un appui des États-Unis est indispensable, car seule une assurance de sécurité de leur part peut convaincre la Russie de ne pas lancer une nouvelle attaque contre l’Ukraine », a-t-il mis en garde.

Le chancelier allemand a cependant exprimé son irritation lundi en qualifiant ce débat de « hautement inapproprié » et « prématuré », regrettant son apparition à ce moment précis. Donald Tusk, un ardent défenseur de Kyiv, a également précisé que la Pologne n’enverra pas de troupes.

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