Dès la condamnation, l’accusation a exigé que cette peine soit applicable, même si la triple candidate à la présidentielle fait appel. On a également demandé une amende de 300 000 euros à son égard. Les 24 personnes accusées ont été condamnées à l’inéligibilité.
Le procès de Marine Le Pen et du Rassemblement national a été marqué par les réquisitions dans l’affaire des assistants parlementaires du RN. Selon l’accusation, la cheffe de file de l’extrême droite a été condamnée mercredi 13 novembre à cinq ans de prison, dont deux ans fermes aménageables, ainsi qu’à une peine d’inéligibilité de cinq ans, dans cette affaire pour laquelle elle est jugée devant le tribunal de Paris avec son parti et 24 autres prévenus. Marine Le Pen a quant à elle condamné la « violence » et « l’excès » des demandes.
La défense a réclamé que cette peine soit accompagnée d’une exécution provisoire, c’est-à-dire qu’elle entre en vigueur dès la condamnation, même si la triple candidate à la présidentielle fait appel, considérant qu’elle ne peut pas être tenue compte des « ambitions » politiques des accusés.
On a également demandé une amende de 300 000 euros à son égard. On a également réclamé des peines d’inéligibilité à l’encontre de tous les accusés, « ajustées » en fonction des responsabilités de chacun.
Mercredi, dans son réquisitoire, l’accusation a exposé un « système organisé » de détournement de fonds publics au détriment du Parlement européen, en utilisant des « contrats artificiels » d’assistants parlementaires pour « faire économiser » de l’argent au Rassemblement National.
4,5 millions d’euros de dommages causés.
Selon Louise Neyton, l’une des deux représentantes de l’accusation, nous ne sommes pas ici aujourd’hui en raison d’un acharnement ou d’une dénonciation du Parlement européen, mais plutôt à la suite d’une longue information judiciaire.
Ils cherchent simplement à me empêcher d’être la candidate de mon camp à la présidentielle (de 2027). « Pour ne pas le voir, il faut être sourd et aveugle », avait déclaré Marine Le Pen, devant les journalistes, plus tôt, lors d’une pause.
Elle a été condamnée à 4,5 millions d’euros par le Parlement européen, mais n’en réclame que 3,4 (une partie ayant été remboursée).
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