Quant au film Le Brutalist de Brady Corbet, il a reçu trois distinctions lors de la cérémonie qui s’est tenue à Los Angeles le dimanche 2 mars. Notons que le président américain Donald Trump n’a pas été directement mentionné durant cet événement.
La malédiction persiste. Le drame musical de Jacques Audiard, Emilia Pérez, qui raconte le parcours de transition de genre d’une trafiquante mexicaine, a obtenu seulement deux Oscars à Los Angeles le dimanche 2 mars. Il n’a pas réussi à décrocher le prix du meilleur film étranger, une récompense qui fuit la France depuis Indochine, réalisé par Régis Wargnier en 1993.
La 97e édition des Oscars, initialement prévue comme une confrontation intense entre la tragicomédie Anora et le thriller papal Conclave, a finalement couronné Anora avec cinq distinctions dimanche soir, y compris le prix du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice. Dune : Deuxième partie a remporté deux Oscars lors de la soirée.
Récompensé par la Palme d’Or à Cannes en mai dernier, Anora, dirigé par Sean Baker, a connu une consécration culminante. Ce long-métrage indépendant a été réalisé avec une modeste somme de 6 millions de dollars américains (8,7 millions de dollars canadiens), un montant dérisoire en comparaison des productions hollywoodiennes.
Anora, l’histoire moderne d’une Cendrillon.
Dans cette fausse histoire de conte de fées à New York, une strip-teaseuse s’éprend du fils d’un magnat russe et se retrouve confrontée au dédain snob des riches membres de sa belle-famille. Anora a remporté les prix pour le meilleur film, le meilleur réalisateur, la meilleure actrice, le meilleur montage et le meilleur scénario original.
Sean Baker a joué plusieurs rôles dans la création de ce film, y compris celui de réalisateur, scénariste, monteur et coproducteur aux côtés de sa femme, la Vancouvéroise Samantha Quan. Aucun réalisateur n’a jamais remporté quatre Oscars pour un seul film. Walt Disney a remporté quatre Oscars en 1954, chacun pour un film distinct.
Ainsi, à l’âge de 54 ans, la tête d’affiche du cinéma indépendant américain est montée sur scène à quatre reprises.
Ce film a vu le jour grâce à la détermination, à la sueur et aux larmes d’artistes indépendants incroyables.
