UE: Pourrait-on affirmer qu’il « est sérieux ou dilatoire dans sa quête de dialogue » au travers de ses déclarations ? Emmanuel Macron décrit Vladimir Poutine comme étant un « impérialiste révisionniste ».

Le président a réaffirmé que la Russie représente « une menace à long terme pour tous les Européens » et a mis l’accent sur le fait que l’Ukraine est engagée dans une « guerre de résistance ». Il a pris la parole après le Conseil européen où les Vingt-Sept ont donné leur aval au plan Réarmer l’Europe, qui vise à « augmenter considérablement les dépenses de défense ».
Macron disposé à s’entretenir avec Poutine « au moment opportun »
« Je suis conscient que Vladimir Poutine pourrait renier les traités qu’il signe, ce qu’il a déjà fait, et je peux en attester, car, avec la chancelière Merkel, nous étions les garants (…) des accords de Minsk [signés en 2014] qu’il a intentionnellement bafoués », déclare Emmanuel Macron qui condamne l’« impérialisme révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples » de Moscou.
« Nous avons déjoué sa stratégie : si un cessez-le-feu est instauré, ce n’est pas dans l’optique de parvenir à une paix durable. » « Cela permettra de mieux reprendre la lutte », ajoute le président français.
« Je suis disposé à discuter avec le président Poutine lorsque nous, avec le président Zelensky et nos alliés européens, jugerons que c’est le moment opportun. » « À ce stade, nous entrons dans une période de dialogue et de négociations qui, à un certain point, justifiera entièrement l’engagement dans des discussions avec les négociateurs et les responsables », répond M. Macron lorsqu’on lui demande s’il serait disposé à rencontrer le président russe.
« L’urgence est d’apporter un soutien à l’Ukraine et à son armée dans l’immédiat », déclare Emmanuel Macron.
« En 2025, l’Union européenne versera 30,6 milliards d’euros à l’Ukraine grâce à la facilité pour l’Ukraine et à l’initiative ERA du G7, ces fonds étant alimentés par les intérêts provenant des actifs russes gelés. » « Nous avons également confirmé la volonté des Européens d’intensifier rapidement notre assistance militaire à l’Ukraine et de répondre à ses exigences les plus urgentes en termes d’équipements », complète le président français.
Emmanuel Macron parle d’une pause.
« L’idée est de tendre vers une trêve qui soit quantifiable, contrôlable », a expliqué Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, avant d’ajouter : « Une trêve qui couvrirait les espaces aériens, maritimes et les infrastructures civiles, permettant par la suite d’aborder les questions relatives à la sécurité au sens large. » Cela va du renforcement des capacités militaires ukrainiennes à l’éventuelle présence de forces européennes ou non sur le territoire ukrainien, sans oublier d’autres formes de garanties. »