Dans une interview accordée au Monde , Oleksiy Kovalenko, chef de l’unité antiaérienne de la région d’Odessa, souligne que « depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, il y a une nette intensification des frappes aériennes russes » et prédit que cette évolution conduira à « un nombre accru de victimes civiles et militaires ».
La décision des États-Unis de suspendre l’assistance militaire et le partage d’informations avec l’Ukraine suscite des inquiétudes quant à l’impact que cela pourrait avoir sur la capacité de ce dernier à se protéger contre les frappes aériennes russes, qui se sont intensifiées brutalement depuis l’ouverture de pourparlers entre le président américain Donald Trump et la Russie. L’utilisation des drones-kamikazes Shahed par les forces de Moscou devient de plus en plus courante. Selon les statistiques des forces armées ukrainiennes, ils ont démarré 45 opérations sur l’Ukraine en février 2023, puis 377 en février 2024 et finalement 3 902 en février 2025.
La décision de Washington d’interrompre le partage de renseignements avec l’Ukraine constitue une dure épreuve pour Kiev, qui se retrouve soudainement aveugle sur le terrain en ce qui concerne la précision de ses attaques, ainsi que la protection de son équipement militaire et de ses troupes.
Bien que moins tangible que les matériels militaires, ce dernier reste crucial selon les spécialistes occidentaux interviewés par l’AFP, d’autant plus sur un front où la clarté est sans précédent dans l’histoire militaire.
« Ce sera plus sérieux qu’au début de l’invasion » : un militaire ukrainien commente l’arrêt du soutien militaire et des renseignements américains, soutenant que l’Ukraine est désormais dans le flou sur le front.
