USA: L’Europe fait face à de grandes difficultés face à l’offensive tarifaire de Donald Trump.

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Le vendredi 23 mai, le président des États-Unis a mis en garde qu’il pourrait imposer des taxes douanières de 50 % sur les marchandises européennes. Les mesures de rétorsion n’ont pas encore été mises en place par les Vingt-Sept, dont l’unité est fragile.

Le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, a affirmé que l’Union européenne s’efforce de parvenir à un traité commercial avec les États-Unis basé sur le « respect » et non sur les « menaces ».

Il a ajouté que « l’UE est entièrement dévouée et résolue à parvenir à un accord bénéfique pour les deux parties ».

Un appel à la sérénité suite aux propos du président américain plus tôt dans la journée, qui a déclaré qu’il ne « recherchait pas d’accord » commercial avec son homologue de l’autre côté de l’Atlantique.

« Nous avons défini les conditions de l’entente. » « Il s’agit de 50 % » en droits de douane, a martelé Donald Trump dans le bureau ovale, quelques heures après l’annonce de cette imposition sur sa plateforme Truth Social.

Le républicain ne cesse de marteler que l’Union européenne a été « conçue pour nuire aux États-Unis ».

« Il est temps de jouer à ce jeu comme je sais le faire », a déclaré le milliardaire républicain, dont la politique protectionniste repose sur des menaces éclatantes souvent suivies de retournements partiels tout aussi bruyants.

Vendredi, la Bourse de New York n’a pas paniqué, contrairement aux marchés européens. Paris, subissant une baisse, a terminé à -1,65 %, tandis que Francfort a fini à -1,54 %.

Dans un autre post sur Truth Social, Donald Trump a visé Apple (qui avait vu son action chuter de 2,76 % à 195,81 dollars). Il a mis en garde le colosse de l’électronique qu’il lui imposera « au minimum 25 % » de taxe supplémentaire s’il ne produit pas ses iPhone sur le sol américain.

« Si l’iPhone doit être commercialisé aux États-Unis, je souhaite qu’il soit produit sur le sol américain. » « Ils en ont les moyens », a affirmé le président américain.

Ces risques touchent également le grand sud-coréen Samsung ainsi que d’autres producteurs de smartphones.

Selon l’analyste de Wedbush Daniel Ives, « il faudrait cinq à dix ans pour rapatrier la production », considérant ainsi le projet comme « pas réaliste ». Dans ce contexte, une hausse significative des prix serait à prévoir.

Tim Cook, le directeur d’Apple, avait annoncé début mai anticiper que « la majorité des iPhone commercialisés aux États-Unis » au cours du trimestre actuel seraient issus de l’Inde, et non plus de Chine.

Ces nouvelles menaces ont été fermement condamnées par de nombreux pays, et selon le ministre délégué au Commerce extérieur français, elles « n’offrent aucun soutien ».

Johann Wadephul, le responsable de la diplomatie allemande, a estimé que cette nouvelle poussée de contrôle douanier « nuisait simplement à l’économie des deux marchés ».

Notamment, les États-Unis dirigent principalement leurs exportations de logiciels et de services de communication vers l’UE, tandis que l’Europe leur fournit majoritairement des automobiles, des machines-outils et du matériel de transport.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump critique fréquemment l’Europe, la jugeant « plus mauvaise que la Chine » en matière de commerce.

En 2024, les États-Unis estiment leur déficit commercial avec l’UE pour les biens à 235 milliards de dollars. Cependant, la Commission européenne souligne que l’excédent américain en matière de services réduit ce déficit à 50 milliards d’euros (approximativement 57 milliards de dollars).

Dans diverses notes, des analystes ont qualifié l’annonce du président américain de « tactique de négociation ».

« Elle survient alors que les pourparlers avec l’UE ont été initiés, mais paraissent ardus, les premiers indicateurs suggérant une insatisfaction des États-Unis, étant donné que l’Europe ne propose qu’une réduction réciproque des droits de douane et rien concernant la fiscalité numérique », a ainsi souligné Capital Economics.

Actuellement, les États-Unis imposent une moyenne de 12,5 % de droits de douane sur les produits européens, dont 2,5 % correspondant au niveau avant la réélection de Donald Trump en janvier, et 10 % représentant les surtaxes annoncées au début d’avril.

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